Quelle place échoit à la femme et à l'homme noirs dans la société française contemporaine ? Quel regard portent sur eux les membres des autres communautés nationales ? Comment s'y prennent-ils pour exister dans un environnement politique, social et économique défavorable, voire hostile ? Le présent ouvrage s'articule autour de ce triple questionnement, en dénonçant la mise au ban de la société de toute une population et établissant les responsabilités, qu'elles soient le fait des noirs eux-mêmes ou de ceux qui souhaitent maintenir le statu quo.
Nous sommes tous différents. Constatation banale, mais qui ouvre des questions : quelles sont les différences à respecter ? Quelles sont celles qui sont incompatibles avec la vie en commun ? Le relativisme leur accorde une grande importance alors que face à lui l'universalisme insiste sur ce que nous avons en commun. Il s'agit donc de réfléchir au problème de la diversité des cultures, celui du communautarisme et celui de l'universalité des Droits de l'Homme.
Quelle conciliation possible entre le mouvement de mondialisation et le respect des cultures ? Les réflexions apportées ici, visent à nourrir le débat actuel sur les relations entre les cultures, la mondialisation et les différences culturelles.
L'interdépendance politique et économique transforme de plus en plus les cadres de la vie sociale et les systèmes de références culturelles. Comment le processus identitaire, en se déployant non plus à l'échelle nationale mais "globale", repositionne-t-il les rapports religieux, ethniques et de genres ? Comment redéfinit-il les valeurs démocratiques, la socialisation, l'éducation, la double appartenance, la citoyenneté multiple ? Comment se pose la question des différences à l'époque de la mobilité des frontières ?
L'auteur s'élève ici contre le communautarisme qui gangrène la société française, en mettant l'accent sur la responsabilité des élites. Documents à l'appui, il prouve que la création des ghettos dont notre société souffre tant est le fruit d'une volonté à la fois politique et commerciale. L'apartheid scolaire n'est pas le fruit du hasard. Pour Mourad Ghazli, les partis organisent le communautarisme faute de projet politique. Comme si une identité particulière était déjà une forme de compétence. Il revendique le droit à l'indifférence, celui d'être un Français comme les autres, le droit d'être autre chose que l'Arabe de service...
Le respect de la différence culturelle justifie-t-il, comme l'affirme Will Kymlicka, la mise en place de droits spécifiques afin de protéger l'identité des cultures minoritaires ? Le projet de la " citoyenneté multiculturelle ", loin d'être une curiosité canadienne, pose un problème qui concerne toute démocratie. Il souligne les limites du modèle de la tolérance religieuse pour garantir le droit à la différence culturelle, car si les croyances personnelles sont de l'ordre du privé, l'identité culturelle est à l'évidence une affaire publique, puisqu'il n'est pas de nation civique qui ne repose aussi sur une identité de type ethnique. Ce travail s'efforce d'éclairer le problème soulevé par le philosophe canadien et les limites de la solution juridique qu'il propose, en s'appuyant sur les analyses des sciences sociales à propos de la diversité ethnique dans les sociétés modernes, plus particulièrement en France.
Depuis 1989, un spectre hante la République, le spectre du communautarisme. Les hérauts de droite et de gauche du nouveau conservatisme à la française le répètent inlassablement : notre société est menacée d'éclatement par la "montée des communautarismes. L'auteur s'attache à dissiper cet écran de fumée idéologique et à en dévoiler les mécanismes. Il met en évidence l'ambiguïté et les contradictions des usages courants du terme de "communautarisme", et les réinscrit dans leur contexte historique et politique. Surtout, il pointe la cible réelle de l'anticommunautarisme : les minorités en lutte pour l'égalité, notamment les gays et les lesbiennes, et les personnes issues de l'immigration coloniale et postcoloniale. Ce faisant, il avance les éléments d'une critique du "conservatisme républicain" et esquisse la perspective d'une politique démocratique radicale fondée sur un universalisme critique. Il entend ainsi contribuer à "remplacer la guerre des épouvantails par la réflexion sur ce qui pourrait permettre de vivre ensemble une vie vivable".
La notion de dépouille recouvre ici les différentes logiques d'assimilation et de rejet sous-jacentes aux représentations d'autrui en Occident. Ce qui chez l'autre dérange, déstabilise et inquiète y est privé de sa spécificité culturelle, ou du moins neutralisé. Dégager l'altérité de ce qui l'étouffe constitue l'un des objectifs prioritaires des pratiques artistiques. L'exil, la frontière, la migration, la marge, l'entre-deux, l'hybridité, le métissage, bref, l'autre, en tant que sujet, espace et temporalité distincts, modifie le regard que nous portons à notre environnement immédiat et au monde en général. C'est l'altération de l'altérité qu'il s'agit de mettre en valeur. Dans le présent essai, les paroles artistiques (notamment littéraires et visuelles) sont porteuses d'un pouvoir d'effraction concret. En dépit des intégrismes économiques, politiques et médiatiques de tout acabit qui polluent les discours sociaux, elles réussissent quelques fois à subvertir le stéréotype.
Comprendre et analyser les différences dans la civilisation permet d'articuler différents regards, au croisement des sciences de l'homme et du mouvement de la société. Cet ouvrage approfondit les questions qui ont été débattues lors des Congrès Sciences et Société et de l'orientation éditoriale du mensuel Cultures en mouvement (4-7 juillet 2001). Les thèmes traités étaient : différences ou in-différences, stigmatisation ou reconnaissance?; sexualité: questions à l'universel; le travail de l'étranger; corps, rites,sport: indicateurs de différence; quels espaces de partage, de transformation ou de création
Une enquête auprès de stagiaires en début et en fin de formation en IUFM a permis de dégager une typologie de leurs représentations de la différence culturelle, et leur évolution. Elle fait apparaître qu'une formation à l'interculturel devrait prendre en compte aussi bien une analyse et une déconstruction des concepts identitaires que la dimension expériencielle de la différence et de l'altérité.
Essai critique autour de deux ouvrages sociologiques récents : "La différence" de Michel Wieviorka et "L'inégalité raciste. L'universalité républicaine à l'épreuve" de Véronique De Rudder : deux points de vue.
Les contextes de vie des jeunes en Europe connaissent des changements rapides affectant le soutien éducatif non formel. L'auteur montre comment le Conseil de l'Europe accompagne cette évolution.
Dossier sur l'altérité qui constitue le terreau de la stigmatisation : catégorisation à la stigmatisation, il n'y a qu'une infime marge ; l'homme ne manque en effet pas de tirer des conclusions de ce relevé de différences qu'il effectue et d'en faire usage.
Les interventions regroupées dans ce chapitre traitent de la spécificité des relations chrétiens-musulmans dans les pays considérés. Elles font état de la coexistence des religions, de la cohabitation des communautés, du statut social des minorités religieuses et également des problèmes identitaires, des discriminations. De façon générale, elles mettent l'accent sur les efforts de dialogue et les diverses actions entreprises en vue du rapprochement des communautés et de leur entente.
Tableau de la situation des Etats membres de l'Union européenne en ce qui concerne le racisme et la xénophobie et les combats qui sont menés contre eux.